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19 novembre 2018

L'invitée spéciale du mois : La nouvelle Double, gagnante du concours de nouvelles des 4è

Double

 

Je rentrais du collège un bel après-midi après avoir passé une longue journée. Je déposai mon vieux cartable bleu sur une chaise près de l'entrée et j'entrai dans la cuisine, attirée par l'odeur de pâtisserie. En effet, des cupcakes avaient été soigneusement déposés sur la table dans une grande assiette creuse aux bordures dorées. Alors, sans hésiter, j'en apportai plusieurs dans ma chambre.

Ma petite sœur entra dans ma chambre sans toquer et s'empara de mon appareil photo violet que j'utilisais comme objet de décoration car il ne fonctionnait plus depuis un bout de temps.

« - Ca ne sert à rien, il est cassé, lui dis-je.

Ah. Je voulais prendre quelques photos pour mon projet.

Prends mon téléphone.

Non, j'ai besoin de vraies photos. Comme celles des Photomatons ».

 

Le magasin que nous avions choisi pour acheter un appareil photo de seconde main pas cher, contenait beaucoup d'objets antiques. Il n'y avait pas de fenêtres, alors la pièce était sombre. Enfin, presque. Elle étai à moitié éclairée par une petite lampe rouge, fixée dans un coin de la pièce. Mon regard se promena le long des étagères. Il s'arrêta sur un vieil appareil photo recouvert de poussière et de toiles d'araignées. Il devait dater de plusieurs années.

« - Celui-ci, je vous le donne gratuitement », dit un vieil homme. Il était bossu, petit et portait une vieille salopette verte trouée. Il continua :

« - J'essaye de le vendre depuis tant d'années. Personne n'en veut. Alors je vous le donne. C'est gratuit ! ».

Je ne pouvais pas refuser une telle opportunité ! 

 

« - Wow ! Un Polaroid ! Tu peux prendre une photo de moi ? , me demanda ma sœur.

Bien sûr !, lui répondis-je. Trois, deux, un, cheese ! ».

La photo sortit par le haut de l'appareil.

J'y jetai un œil après quelques minutes seulement pour voir que, sur la photo, ma petite sœur portait un tee-shirt noir et ne souriait pas. Je regardai ma sœur et constatai avec horreur qu'elle portait en réalité un tee-shirt orange.

« -Je peux voir ! Je peux voir ?, s'écria-t-elle.

Euh, plus tard !

Bon ok. Je vais chez une amie pour son anniversaire. Papa me dépose, je serai là dans deux heures environ ! Salut ! ».

Je vis la voiture sortir du garage et s'éloigner peu à peu. 

« - Yes ! Enfin seule ! », pensai-je.

 

Je m'allongeai sur mon lit, prête à faire une petite sieste bien méritée quand soudain j'entendis la machine à jus d'orange dans la cuisine. « Maman est rentrée tôt de son voyage », me dis-je. Je dévalai les escaliers à toute vitesse pour y voir ma petite sœur, Laura, se faire un jus d'oranges pressées. « C'est bizarre, pensai-je, elle n'est pas à l'anniversaire ? Je l'ai pourtant vue partir ! »

« - Laura ? Tu n'es pas à l'anniversaire ? Il est où papa ?

Quel anniversaire ? Je dors dans ta chambre ce soir, je n'aime pas la mienne ». Elle ne souriait pas, elle affichait une expression neutre, sans aucune émotion. Elle portait un large tee-shirt noir qui lui arrivait jusqu'aux genoux. Quelque chose clochait. J'avais l'impression que ce n'était pas la même personne.

 

Toujours sans dire un mot, elle s'installa dans mon lit, raide comme un piquet. Je la rejoignis, encore confuse. Je décidai alors de l'appeler pour en avoir le cœur net. Je sortis discrètement de la chambre et m'adossai au mur, juste à côté, dans le couloir. Je sortis le téléphone et la lumière m'aveugla. Je décidai de l'appeler quand soudain je vis Laura sortir de ma chambre, toujours sans aucune émotion. Elle me fixa pendant quelques instants et puis dit enfin sèchement : « - La photo. Montre-la moi ». Elle tendait la main vers moi. Effrayée, j'essayai de garder mon calme devant elle. Alors je lui tendis la photo. Qu'allait-elle faire avec celle-ci ? Pourquoi en avait-elle besoin si soudainement ?

Je la vis descendre les escaliers lentement, calmement, sans un bruit. Laura s'empara ensuite d'un crayon à papier mal taillé. Je descendis à mon tour, curieuse de ce qu'elle allait faire. Je la vis alors inscrire quelque chose au crayon : « Mars 2018 ». Elle avait écrit la date. Soudain quelque chose d'anormal captura mon attention. Laura écrivait de la main gauche alors que j'étais sûre et certaine qu'elle était droitière. Mon téléphone sonna. C'était Laura.

« - Allô ?, dit-elle.

Allô ? Pourquoi tu m'appelles ? Tu es juste à côté de moi !

...je suis toujours à l'anniv' ! Je voulais juste appeler pour te dire de ne pas m'attendre pour le dîner. Je dors ici ! ».

Je ne savais plus quoi dire. Si Laura était toujours là-bas, qui était cette personne ?

 

Je fus réveillée par le bruit des oiseaux et la lumière agréable du soleil. Ouf ! Ceci n'était qu'un cauchemar ! Heureusement ! Je me levai et mes pieds touchèrent le carrelage glacé. 

Je descendis les escaliers excitée et heureuse que tout cela n'ait été qu'un mauvais rêve. 

Laura était dans le salon, elle jouait de la guitare, devant la baie vitrée. Je m'apprêtai à tout lui raconter quand soudain, mon cœur ne fit qu'un bond. Laura jouait de la main gauche.

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8 novembre 2018

Séance 1: "Je me souviens"

Quand on fait un petit retour en arrière ou que l’ on se projette en avant, cela donne de petits autoportraits pointillistes :

 

 ffrjemesouviens[1]

   

Par invisible

Je ne me souviens pas du jour où je suis née.

Je ne me souviens pas de mes premiers pas.

Je ne me souviens pas de mes premiers mots.

Je ne me souviens pas de la première dent que j’ai perdue.

Je ne me souviens pas de mon premier je t’aime.

Je me souviens de ma première fois dans l’avion.

Je me souviens de la première fois que j’ai vu la neige.

Je me souviens de ma première meilleure amie.

Je me souviens de mon premier amoureux.

Je me souviens du jour où j’ai u mon premier baiser.

Je me souviens du jour où j’ai fait saigner mon camarade de classe.

Je me souviens de mon premier petit ami.

Je me souviens du jour où je suis partie de Genève.

Je me souviens d’avoir beaucoup pleuré le jour de mon départ.

Je me souviens du voyage à Bulawayo. 

 

Par Mickaël

Je me souviens d’avoir toujours été bonne en maths jusqu’à mon arrive à l’école française d’Harare.

Je me souviens d’avoir été calme tout au long de mon enfance.

Je me souviens que je me faisais souvent gronder.

Je me souviens d’avoir toujours tape les enfants à l’école.

Je me souviens d’avoir toujours aimé la musique.

Je me souviens d’avoir vole de l’argent à ma mere.

Je me souviens d’ avoir toujours triché en maths.

Je me souviens d’avoir mange de la boue.

Je me souviens d’avoir rate mes cours.

Je me souviens d’avoir prétendu être malade pour ne pas aller à la messe.

 

Par angélique

Je me souviens de mon passage au primaire.

Je me souviens de mon premier arc-en-ciel.

Je me souviens des repas dans le jardin.

Je me souviens de quand j’ai allumé la fontaine.

Je me souviens de quand j’ai découvert internet.

Je me souviens de la mort de Johnny Halliday.

Je me souviens de mon premier stylo chanceux.

Je me souviens du mercredi après-midi libre.

Je me souviens de l’église qui me réveillait le dimanche.

Je me souviens des nombres relatifs.

Je me souviens de mon premier telephone vole.

Je me souviens de quand je sortais le dimanche à Causeway Bay.

Je ne me souviens pas  de quand j’ai rencontré les personnes que je fréquente. 

 

Par Jean Rousseau le Ier

Je me souviens de mes amis.

Je me souviens des classes ennuyeuses de français.

Je me souviens des classes de CM2, joyeuses et amusantes

Je me souviens de mon grand-père.

 

 

Par Frosbite

Je me souviens de la première fois que j’ai eu ma PSP.

Je me souviens de la première fois que j’ai eu ma Nintendo 2DS

Je me souviens de mes premiers amis en petite section.

Je me souviens de quand Nathan est arrive à l’école française.

Je me souviens que j’ai vu les séries Flash.

Je me souviens des crêpes de ma mère.

Je ne me souviens pas de ma naissance.

Je ne me souviens pas du tout de ce qu’il s’est passé quand j’avais 05 ans et moins.

Je ne me souviens pas de quand je suis allé à Disneyland.

Je ne me souviens pas de quand je suis allé en France.

Je me souviens de la mort de mon père. 

 

Par Tintin

Je me souviens de mon séjour à Moscou.

Je me souviens de mon ancienne école.

Je me souviens de mes souffrances.

Je me souviens des disputes de ma famille.

Je me souviens de mes bêtises quand j’étais jeune.

 

                                                                                                                                                                                           Ecrire pour exister

 

 

 

 

 

 

 

6 novembre 2018

Salut, Les présentations, pas besoin car vous

Salut,

Les présentations, pas besoin car vous apprendrez à nous connaître au fur et à mesure de nos publications. Nous sommes des étudiants de l’école Jean de la fontaine d’Harare, plus précisément des membres d’un club d’écriture et de lecture. Là, nous parlons de nos bonnes et mauvaises expériences, sous formes écrites, comme orales. 

Exemple:des harcèlements qu’on a vécus, ou qu’on a fait vivre aux autres, de nos premiers amours et baisers…

 Mais l’on ne parle pas que du passé. Le présent et le futur sont aussi d’actualité. Ce blog ne vous donnera pas notre véritable identité, pas de nom ni de prénom et la raison de notre anonymat est que nous voulons, être aussi sincère que possible avec vous, et c’est ça qui nous rend uniques.

 Pourquoi ce blog ?

 Parce que nous en avions envie, mais surtout parce que nous nous sommes dit : Pourquoi ne pas partager nos vécus avec les autres ?

 Sous un pseudonyme, nous nous ouvrons à vous, alors si vous avez quelque chose à dire ou à raconter, sous votre pseudonyme (si vous voulez gardez votre anonymat),  racontez nous vos histoires.

 

                                                                                                                           Le club Ecrire pour exister

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